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Un village unique : un Plan Local d’Urbanisme pour le futur Quel village peut s’enorgueillir d’avoir un institut d’enseignement de 1600 élèves, un golf (même s’il est peu accessible) classé parmi les meilleurs de la planète, un circuit automobile et des installations d’essai sans égal, des monuments historiques remarquables et classés, une nature et des milieux humides très préservés, un cœur de village au calme et protégé ? Mortefontaine...
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Louis Le Peletier de Mortefontaine

Louis II Le Peletier hérite du domaine en 1770 et décide aussitôt d’y entreprendre de grandes transformations. Charpentiers, menuisiers, sculpteurs, marbriers, peintres, doreurs, serruriers, sculpteurs sur mobilier, etc. transforment les appartements du château. Il y réalise une « salle de comédie », petit théâtre intime doté de quelques banquettes, bancs et pupitres pour les musiciens et une scène adaptée pour accueillir des décors de paysages, de maisons rustiques ou de salons aristocratiques. M. de Mortefontaine préférait que l’on y joue des comédies pieuses avec 48 étagères pour disposer coquillages et minéraux. On installe également un cabinet de fumigation, et la chapelle est garnie de trois grands tableaux représentant des sujets de dévotion.

M. de Mortefontaine a des amis : Mme Vigée-Lebrun et son frère, le peintre Hubert Robert, grand spécialiste de l’art des jardins, l’abbé Delille, l’architecte Brongniart sont parmi les esprits de qualité qui fréquentent le domaine. Cette aristocratie éclairée à la veille de la Révolution discute découvertes de la science et aux progrès de la philosophie. Le Peletier entreprit la transformation du Petit Parc pour créer un grand jardin pittoresque à la mode anglo-chinoise, sur le même modèle que celui emprunté à Ermenonville par son voisin le marquis de Girardin. Naturellement, Louis Le Peletier appartient aux loges maçonniques : il est membre de la loge « les neuf sœurs » comme son ami Hubert Robert. On pourra donc lire dans son parc, à travers l’entrelacs des allées et la profusion des fabriques, des kiosques et des monuments, une suite de références aux lieux et jardin d’Éden devient une sorte de rébus fonctionnant par allégorie de l’œuvre à l’idée ; les fabriques ne sont que des étapes qui accompagnent le visiteur sur les chemins de la vérité, dont l’essence se trouve dans la contemplation de la nature.

Les allées du parc, bien que vouées à l’embellissement du domaine, sont également gérées pour être exploitées : « En novembre 1771, la vente de l’ensemble des bordures de deux contre-allées de la futaie dans toute la longueur du parc, tant en grands arbres que charmilles, rapporte 15 750 livres. En 1774 à la vente des ormes de l’avenue de Plailly à Mortefontaine s’élève à 6000 livres et en 1780, celle des pommes et poires des avenues de Plailly, à 1240 livres » (bulletin du G.E.M.O.B., page 17). Il faut également observer sur les côtés du plan du Petit Parc, la présence de parcelles réservées aux arbres en pépinière, au potager et aux maisons des personnes attachées à l’exploitation du domaine.

Le plan du château et du Petit Parc établi en 1776 par Le Rouge, ingénieur du roi, et le plan sans date conservé aux archives nationales (GE C9606), estimé vers 1780, jardin anglo-chinois de M. Le Peletier, et de ses premières évolutions. Le château, symétrique pour son corps de logis principal, est bien installé au fond d’une cour d’honneur bordée pour partie par les bâtiments des communs de la basse cour et complétée par une double haie d’arbres. Depuis le chemin de Paris à Ermenonville, on accède à la cour par une grille en forme d’hémicycle. Le jardin du Petit Parc est divisé en une vaste pelouse centrale avec une pièce d’eau source d’un ruisseau qui serpente vers l’est à travers une prairie vers une « dormeuse cascade ». lesquels circulent de sinueuses allées. Au-delà de l’écran des bosquets se maintiennent des parcelles d’exploitation ordinaire : le potager, une pépinière de fruitiers, une futaie conservée et un enclos dans lequel est érigé un pavillon au- dessus d’une glacière. La glacière reste aujourd’hui sous un monticule de terres. Le pavillon a disparu (voir p 82). La perspective du jardin se termine par une nouvelle forme d’hémicycle.